The paper examines the conditions under which it is allowed to omit direct objects in Romanian. The analysis reaches the conclusion that, like in other languages, in Romanian there are four main types of constructions which allow for the direct object deletion: constructions with null anaphora, constructions in which the verb bind empty variables, constructions in which the empty variable is bound by a hidden operator (in Heim’s style) and constructions with empty cumulative direct object. The general conclusion is that the phenomenon of unexpressed direct object cannot by explained by a single device, as it is hypothetized in the Romanian transformational literature which analyzed the phenomenonextensively.
Keywords: verb, direct object, lexical semantics; lexical generalization
The article approaches the work of Nichita Stănescu, one of the most important modern poets of postwar Romania. Open to various language experiments, that announce the appearance of the Romanian postmodernism in the last two decades of the 20th century, Nichita Stănescu is a protean artist, a master of “language games”. The article describes the impact of the old language on his poetry, as well as its stylistic effects.
Keywords: stylistic analysis, modern postwar Romanian poetry, postmodern language games
Le développement actuel des sciences passe sous le signe de l’interdisciplinarité, de la multidisciplinarité ou de la transdisciplinarité. C’est un mouvement qui pose des questions concernant le pouvoir des sciences dans l’influence de l’une sur les autres. Les intersections domaniales au niveau épistémologique ont des répercussions facilement récupérables au niveau linguistique. Des chercheurs comme Losee (1995), Marcus (1970, 1990, 1994) ou Bidu-Vrănceanu (1990, 2000, 2001, 2002) traitent dans leurs études la relation « aller-retour » science-langage. Nous nous proposons de démontrer, à partir d’arguments linguistiques, le pouvoir des sciences exactes sur les sciences humaines, ou, en d’autres termes, la distinction entre les sciences « dures » ou « fortes » et les sciences « molle » ou « faible ». Cette distinction apporte des éclairages concernant, parmi d’autres, l’appellation de « sciences fondamentales » pour les mathématiques et la philosophie. Nos arguments linguistiques pour la distinction forte/ faible repose principalement sur la notion de définitions alternatives et sur la migration des termes scientifiques
Mots-clés: science « forte », science « faible », propagation conceptuelle, terme migrateur, concept migrateur, interdisciplinarité, épistémologie
La plupart des écrivains décrivent dans leurs romans des œuvres d’art classiques qui se trouvent dans les musées et ignorent l’art contemporain. Au XXe siècle la situation ne change pas beaucoup, car les écrivains évitent les artistes d’avant-garde. Comment faire pour décrire des objets qu’on ne peut pas facilement qualifier d’œuvres d’art et qui semblent ne plus représenter la réalité? Mais qu’est-ce que c’est que la valeur artistique dans les arts visuels de la deuxième moitié du XXe siècle ? Ces questions touchent au cœur même de l’ekphrasis : le prestige (de l’œuvre d’art), le modèle (on décrit le tableau pour sa valeur exemplaire), l’éloge (dans le discours de l’écrivain). Ces valeurs sont menacées dans les ekphraseis du XXe siècle car les Avant-gardes redéfinissent le concept de l’œuvre s’art, la valeur esthétique, le rôle de l’art. J’analyserai ici deux types d’ekphrasis ironique qui apparaissent dans les romans Je m’en vais de Jean Echenoz et Plateforme de Michel Houellebecq. En suivant les descriptions des œuvres d’art contemporain chez Jean Echenoz et Michel Houellebecq il est évident que le ton d’éloge, caractéristique aux ekphraseis classiques a été remplacé par l’ironie ou même le sarcasme. Mais s’agit-il d’un rejet de l’art contemporain ? On dirait que si, car les œuvres d’art déshabillées par ces deux romanciers feraient croire que l’art ne donne plus d’émotion esthétique, qu’il est l’effet des trucages intellectuels qui dissimulent son vide et sa nullité, qu’il ne demande aucun talent artistique, ou qu’il est une pure création du marché ou l’effet d’un complot du monde de l’art et n’existe que sous la protection du musée. Mais après avoir remplacé l’effet d’éloge avec l’ironie est-ce que l’ekphrasis peut encore garder ses significations ? Evidemment, il y en a des changements, mais rien n’empêche l’ekphrasis de garder ses rôles classiques : reprendre et souligner le thème du roman, renforcer la mimésis ou mettre en abîme la signification du texte. Même déshabillée de son ancienne gloire, la description de l’œuvre d’art garde la force de donner de signification à ses romans.
Dans le contexte de la peinture française du XVIIIe siècle, Antoine Watteau se distingue comme un artiste original, soit par les motifs qu’il aborde dans ses œuvres, que par leur réalisation picturale. Consacré par une époque où il était connu en tant que peintre des fêtes galantes, Watteau a renoncé à la thématique traditionnelle et a construit en images un univers tout particulier, dont le charme consiste dans l’atmosphère, le décor et les personnages qui le peuplent. Le cadre préféré de ses toiles est la nature - riche et lumineuse, décor idéal pour les promenades, les sérénades et les conversations. Les thématiques, l'atmosphère et les personnages de l'univers pictural de Watteau peuvent être reconnus aussi dans les comédies de Marivaux, étant nourris également par l’esprit ludique de l’époque des Lumières. Les créations du peintre relèvent sa passion pour le théâtre. Watteau présente dans ses toiles des acteurs et des personnages de la commedia dell’arte, mais le théâtre y est présent non seulement en tant que thématique, mais aussi par l’assimilation dans le contexte visuel de ses procédés spécifiques. La pièce de théâtre ayant comme sujet le « jeu de l’amour » - sujet d’ailleurs préféré soit par le peintre que par le dramaturge - se déroule sur scène et sur toile également. L’embarquement pour Cythère, toile réalisée à l’occasion de l’admission de Watteau dans l’Académie Royale de Peinture et Sculpture, démontre les valences théâtrales des images crées par le peintre, car - par la technique de la composition – approche la représentation scénique d’une pièce de théâtre. Les trois couples d’amoureux présentés sont surpris dans des moments différents du « jeu de l’amour », facilement à identifier aussi dans les comédies de Marivaux ; l’image concentre ainsi l’entier déroulement de la représentation d’une pièce de théâtre, le peintre transformant la succession temporale du spectacle dramatique en succession spatiale. L’histoire d’amour, dramatisée en langage visuel, se transforme ainsi dans un véritable spectacle.
Mots-clés: XVIIIe siècle, comédie, peinture, galanterie, esprit ludique
L’article propose une brève systématisation théorique des données offertes par la psychologie et la linguistique dans le domaine de l’affectivité, en soutenant la nécessité d’une approche interdisciplinaire, qui peut offrir une modalité cohérente, unitaire et distinctive de définir et de classifier les affectes et ses lexicalisations.
Mots-clés: psychologie, linguistique, affectivité, lexicalisation, métalangue, noyau sémantique.
Cet article fait une esquisse de la théorie linguistique des scénarios sémantiques (Raskin et Attardo) et essaie de mettre en évidence, en employant et en analysant des blagues, les atouts et les points faibles, en ajoutant diverses opinions théoriques qui contribuent à clarifier certains aspects controversés.
Mots-clés: humour, scénarios sémantiques, mécanismes logiques, sets, graphes
Dans cet article, nous nous sommes proposé d’examiner les structures et les stratégies de l’ironie dans un texte représentatif pour le postmodernisme roumain. Nous avons considéré le texte littéraire ironique dans sa dimension communicative, en utilisant les instruments et la méthodologie de la pragmatique littéraire. Cette approche nous a permis de saisir et d’analyser non seulement les stratégies dont l’efficacité ironique est reconnue – par exemple, l’intertextualité –, mai aussi d’autres phénomènes discursifs difficilement à interpréter sans prendre en compte des notions comme cadre énonciatif et univers de discours. À cet égard, on a constaté que l’effet ironique est augmenté encore plus par le biais d’un type particulier d’infractions communicatives, qui exploitent et même suspendent les conventions illocutoires habituelles pour l’énonciation fictionnelle (romanesque).
Mots-clés: postmodernisme, stratégie de communication, intertextualité, paratextualité, métatextualité.
The paper analyses the cultural background accounting for the exclusion of Constantin Brancoveanu from the gallery of the historical figures which have been turned into literary prototypes of the Romanian romanticism. The discrepancy between the image of the martyr, frequently revisited by the romantics, and the scarcity of the literary works fictionalizing the martyrdom of the Brancoveanu family is interpreted in the context of the XIX century mentalities and in the light of the factors influencing subject choices. The cohabitation of literature and history, characteristic to pre-romantic ages, and reinforced, in a conceptually different manner, during romanticism, is brought to discussion, over an issue which is historically unjust, and literarily unprofitable.
Keywords: cultural history, Romanian romanticism, Brancoveanu
The purpose of this research paper is based on a comparison between the lexical-semantic fields of ‘relatives’ in two totally different languages, respectively Romanian and Korean. Comparing the specific lexical-semantic features, we can establish the essential semantic organization of each language, which determine major differences of meaning. The contrast between Romanian and Korean is mainly quantitative. Korean uses much more ways of expression and semantic distinctions than Romanian, in order to emphasize certain oppositions. Describing in details these distinctions and supplying examples will give us a general view on the specific character of the two different languages, within the same lexical-semantic field.
Keywords: Romanian, Korean, lexical-semantic fields, relatives.